dingue-chevelu

Bienvenue dans le fruit de mon cerveau malade!!!!!!

Lundi 3 août 2009 à 19:21

  "La cible est entrée en contact avec moi."
  L'agent s'adressait à son supérieur, tout deux penchés au-dessus du cadavre égorgé de son (regretté) collègue.
  Le supérieur émit un grognement indiquant à l'agent de poursuivre son rapport.
  "Il m'offrait une forte - très forte - somme d'argent pour jouer le rôle d'agent double pour lui. Etant donné la situation et ma liberté d'action restreinte, j'ai tendu l'oreille en veillant à avoir l'air intéressé, en attendant l'occasion de vous contacter. Il se trouvait en position de force. Je ne pouvais tenter d'attaquer de front, ni de fuir, ce que de toutes façons je juge inenvisageable, quelles que soient les circonstances."
  Veiller à recracher sagement ce qu'on lui avait inséré dans le crâne. Etre le parfait petit agent. Nouveau grognement, semi-aprobateur, de la part du supérieur.
  "Je l'ai suivi à un bar. Il a insisté pour que je boive quelque chose. J'ai accepté, et attendu encore, en l'écoutant, vigilant. Après un certain temps, j'ai aperçu un collègue (il baissa les yeux vers le cadavre). J'ai exprimé corporellement une certaine nervosité qui n'a pas étonné la cible, mais qui a attiré l'attention de mon collègue. Je pensais que nous pourrions enfin coincer cet... ce.. la cible."
  Jouer un peu la comédie. La haine de l'ennemi. Toujours de bon ton.
  "Mon espoir fut de courte durée. Mon collègue, malgré tout sontalent, fut rpéré par la cible à l'ide d'une surface réfléchissante que le hasard avait placé au mauvais endroit. Il a d'abord fait mine de n'avoir pas vu mon collègue. Il a continué son exposé jusqu'à ce que mon collègue arrive à la porte. Là, il m'a frappé, m'envoyant bouler derrière le bar, et a traversé la salle avec rapidité avant de se saisir de mon collègue. Quand je me suis relevé, j'ai quitté le bar, cherché la cible et mon collègue et... je l'ai trouvé."
  L'agent baissa les yeux vers le cadavre, les ferma, releva la tête vers son supérieur. De l'émotion, un zeste, pas trop, et surtout brièvement. Et à présent, de la détermination.
  "La cible m'a retrouvé après que je vous aie contacté pour annocer la mort de mon collègue. Il désire toujours que je joue l'agent double. Il est déterminé. Surement en partie aveuglé par sa détermination."
  L'agent regarda son supérieur droit dans les yeux.
  "Je désire opérer le rôle d'agent double en vue de coincer la cible."
  Son supérieur afficha une expression peu convaincue. Là. C'était le moment. L'agent fit mine de déglutir avec difficulté.
  "Je sais que c'est contraire au règlement, que nous abandonnons notre identité en entrant ici, mais... cet homme était un ami."
  Il baissa les yeux vers le cadavre, battit des paupières, et regarda à nouveau dans les yeux son supérieur, affichant une expression de détermination froide de ses yeux légèrement humides.
  "Laissez-moi le venger."
  Son supérieur se retourna vers la porte, pressa une touche sur le boîtier de commande et dit :
  "Ecoutez, Jack..."
  C'était gagné. Jamais personne ne l'appelait par son prénom. "Agent" ou "24", mais pas son nom. C'était proscrit. Le supérieur se tourna vers lui.
  Je comprend parfaitement ce que vous ressentez. Croyez-le ou non, mais il m'est arrivé la même chose, et aujourd'hui encore je regrette qu'on ne m'ai pas donné la chance de me venger."
  Le supérieur était vraiment touché. Un léger sentiment de culpabilité glissa sur JAck aussi rapidement qu'un avion de chasse américain au-dessus d'un village afghan.
  "Je ne vous garantie rien, mais je vais faire tout mon possible."
  Il se tourna, ouvrit la porte, et quitta la pièce, laissant Jack en tête à tête avec le cadavre, et sa victoire. Mais ce n'était pas sa victoire. c'était celle de...

  Seth lui envoya un crochet puissant en pleine machoire er chuchota à son oreille :
  "Tu auras mille occasions de me trahir. N'oublies pas. J'en aurai encore plus encore plus de m'en prendre à eux."
  Lorsque Jack releva la tête, Seth avait déjà disparu. Où...?

  Devant le pavillon, sur le gazon, un enfant jouait avec  tout un attirail de voitures et camions miniatures. Un spectacle attendrissant... mais pas pour Seth. Il attendait. Il pressentait que cette fois était la bonne, mais il fallait... ses yeux! C'était bien son fils, nul doute possible, les yeux ne mentent pas.
  Seth attendit que la mère vienne chercher son enfant pour le dîner, grava ses traits dans sa mémoire, et s'en alla.
  Trois jours... cet abruti avait un nom si commun! Mais il les avait trouvé. Il répugnait a l'idée de s'en prendre à un enfant innocent, mais il n'hésiterai pas à ses servir de lui comme moyen de pression si son père ne faisait pas correctement son travail. Et puis après tout, avaient-ils eu des srcupules, eux, à s'en prendre à sa famille?! Son père...
  Un torrent de haine se déversa dans les veines de Seth. Oui, s'il le fallait, il tuerait jusqu'à cet enfant...

Jeudi 30 juillet 2009 à 20:56

 Seth l'avait filé jusqu'à ce bar. Tout de suite après avoir quitté le champ de vision de l'agent et avoir laissé s'écouler assez de temps, il avait entrepris de le retrouver, tâche aisée, puisqu'il était resté le cul dans l'herbe, le regard rivé droit en avant, bouleversé par l'ouragan qui venait de traverser sa vie.
 Raide, le regard fixe et inexpressif, il était resté immobile deux bonnes heures, laissant le chant des oiseaux se taire et la nuit tomber complètement. Puis il s'était levé et avait marché, le regard toujours vide, tel un automate. Jusqu'à ce bar. classique. Le chaud refuge de l'alcool. Misérablement prévisible. Seth renifla dédaigneusement, se glissa dans la foule pour changer de point de vue, et essaya de trouver la position la plus confortable possible pour attendre : ça risquait de durer longtemps.

 Il commanda un autre verre. il tenait bien l'alcool. Dommage, la note serait salée. Il se cala sur son tabouret, son pied heurta quelque chose. Une mallette. Il était tellement chamboulé tout à l'heure qu'il ne s'était pas rendu compte qu'il l'avait prise avec lui. Surtout, il ne s'était pas rendu compte que l'autre la lui avait laissé. Il la prit, la posa sur ses genoux, l'entrouvrit... c'était bien la même, toujours pleine de billets... Alors il reprit espoir. Bien sûr, l'autre retrouverait sa famille, puisqu'il connaissait son véritable nom. L'agent le lui avait donné dans l'espoir d'une affaire fructueuse, mais la Fondation avait entre-temps durci ses règles, et c'était trop dangereux, à présent. Avec son nom, l'autre pourrait le faire chanter... mais il lui avait laissé l'argent, alors qu'il n'y était pas obligé... Il était peut-être moins mauvais qu'on le disait... Il se dit soudain que ce chantage ne seait peut-être pas aussi désagréable que ça. Un rayon de lumière venait éclairer cette affaire...

 Seth avait repéré une surface réfléchisante adéquate : il pouvait voir le visage de l'agent. Il le vit manipuler la mallettte de faux billets, lu l'espoir sur son visage... Un sourire se dessina sur son visage. L'agent perdait de son désespoir et de son apréhension... il n'en serait que plus maléable, et plus facile à exécuter à terme.
 Seth commença à bouger, pour se débarasser du léger engourdissement dû à la longue observation. Il se préparait à partir, quand il perçu un mouvement anormal.
 L'agent s'était tendu. Seth parcouru du regard tout son champ de vision : trouvé. Manifestement, un autre agent. Imécile de soûlard : il avait repéré l'autre et réagi comme un débutant. Surprise extériorisée, tension corporelle... Et l'autre l'avait repéré à son tour, et , intrigué par sa réaction, se dirigeait vers lui.
 S'il le trouavit ainsi, alcoolisé avec une valise bourrée de billets, c'en serait fini : plus de chantage, plus d'infiltration...
 Seth lâcha son sac, banda ses muscles, et s'élança...

 Bon sang. Il l'avait repéré. Il traversait la rue, se dirigeant vers le bar. L'agent referma la mallette, repoussa son tabouret, prêt à fuir... mais où? Il était fini. Alors que l'espoir revenait, il lui était retiré aussitôt. Il finirai dans une cellule à vie, sans revoir sa famille, ou pire...
 Peu à peu, la panique s'affirmait, son visage s'inondait, son coeur battait à tout rompre...
 Il détaillait le visage de son collègue, de moins en moins interrogateur, de plus en plus déterminé...
 Quand il disparut.

 Seth et l'agent s'écroulèrent sur le bitûme. Seth se rétablit d'une roulade, tira rapidement dans une ruelle non éclairée l'agent qui tentait de respirer après le coup d'une extrême violence qu'il avait reçu au ventre.
 Seth le fouilla d'une main, faisant jaillir de l'autre une lame qui opéra un aller-retour rapide sur la gorge de l'agent avant de regagner son fourreau sur sa jambe, puis s'en alla après avoir remonté la veste de l'agent sur sa tête.

 Quinze secondes après l'interception, l'agent vit Seth entrer dans le bar, le souffle calme, l'air tranquille, nonchalant. Il s'assit à côté de lui, jeta un billet - tiré du porte-feuille de l'agent mort - sur le comptoir en commandant un café le plus léger possible, avant de se tourner ver slui :
- Alors, Jackie, voilà ce qui s'est passé...

Jeudi 30 juillet 2009 à 12:19

 Une chaleur acablante alourdissait l'air. Il sentait l'air chaud peser sur ses bras nus, et son T-shirt collait à sa peau poiseuse d'une manière insupportable. Sa respiration était altérée par cette canicule, ce qui l'ennuyait au plus haut point, étant donné les circonstances.
 Un rare soufle d'air frais joua dans ses cheveux et se combina à sa transpiration pour lui procurer un soulagement providentiel. L'attente était intenable et renforçait son malaise, et sa sudation. Son énergie était aspirée par cette fournaise.
 Accroupi dans une herbe sèche qui lui grattait les jambes, il observait les mouvements de l'eau du lac. La brise dessinait des traînées à sa surface et agitait la végétation, tout en enchariant la douce fragrance. Une odeur estivale de lavande sauvage et d'autres fleurs emplissait l'air.
 Il aurait voulu rester ici, fermer les yeux, ne plus bouger, et apprécier le soufle du vent sur sa peau, le léger bruissement des feuilles, pour l'éternité. La sensation désagréable d'un insecte remontant sa jambe le ramena à la réalité.
 Il avait l'air d'un passant banal, mais sa vigilance était optimale. Il s'était placé de sorte à voir tout ce qui se passait sur ou aautour du lac, dos à un grillage lui-même accolé à une haie, immense et touffue. L'attente. Interminable.
 deux passants, des familles, des jeunes gens, des cyclistes... Un clochard allait de banc en banc pour mendier. Il avisa la présence de Seth et se dirigea vers lui, espérant sans doute avoir plus de chance. Lorsqu'il arriva à sa hauteur, Seth tendait déjà quelques pièces. Le clochard se redressa et lança "quelle générosité!" d'un ton narquois.
 seth lacha les pièces et tendit la main vers son sac avec une déxtérité presque surhumaine, mais néanmoins insuffisante : il reçut la frappe au niveau de son cou et perdit conscience...

 Il se réveilla sous un carton. Le soir tombait et seuls quelques couples se désinteressant totalement de tout ce qui pouvait bien les entourer subsistaient autour du lac.
 Repoussant le carton, il se redressa, pour se retrouver face au "clochard", qui dégustait un sandwich.
- Tu m'en veux pas, j't'en ai pas laissé, dit-il.
 Seth finit de se redresser. Il avait la bouche pâteuse et une sourde migraine. Pourquoi était-il encore ici? Pourquoi ne l'avait-il pas déplacé, pourquoi n'avait-il même pas ouvert son sac?
- On peut pas conclure ce marché. Désolé. Je t'ai ramené une partie de ton fric. J'ai gardé le reste comme prime de risque.
- Tu te dégonfles? articula péniblement Seth.
- Ben ouais. Et c'est plutôt normal.
 Le faux clochard retira son bonnet et la loque qui lui servait de manteau avant de dire, son regard plongé dans celui de Seth :
- Je tiens à la vie.
- Moi aussi.
- Je rigole pas.
- C'est pour ça que t'en as pas profité : on t'aurait demandé les circonstances dans lesquelles tu m'aurait coincé, et t'as pas l'droit de jouer les afents doubles sans autorisation.
 Le faux clochard ne répondait pas. Seth sourit.
- Ce qui veut dire que maintenant, j'en connais assez pour te faire chanter.
- Ou alors je suis bel et bien un agent double et je t'ai amené à cette conclusion pour finir par te coincer.
- Tu me le dirais pas, si c'était le cas.
- Pourquoi? dit le faux clochard, souriant.
- Parce que c'est trop... tordu, finit Seth dans un souffle.
 Le faux clochard éclata de rire. Seth réfléchissait. Ce genre de plan tordu était bien le genre de la Fondation. Il devait faire un choix. Lâcher l'affaire et essayer de pénétrer les secrets de la Fondation par un autre moyen, ou bien tenter le chantage. Mais s'il était un agent double... et même s'il ne l'était pas, il pourrait finir par tout avouer à son supérieur, et l'occasion serait trop belle pour qu'il soit sanctionné. dans ce genre de cas de figure - très probable - même une exstrême générosité financière de la part de Seth ne pourrait assurer le silence de l'agent. 
 Ce dernier regardait Seth, amusé. Il sortit un paquet de cigarettes de sa poche, le tapota, prit directement une cigartee avec sa bouche, avant de lancer :
- Alors?
- Ta gueule.
 L'agent rit doucement tandis qu'il allumait son briquet.
- T'en sais trop, dit Seth. quoi qu'il arrive, je peux pas te laisser partir comme ça.
- Tu comptes me tuer? dit l'agent en soufflant un nuage de fumée au visage de Seth. T'es sûr d'être en état - ou même capable?
- T'es marié. Et très con.
 Seth lu la panique dans les yeux du faux clochard, qui se rendait compte avec horreur au'il avait son alliance au doigt. Seth lu dans son expression corporelle : de la vraie panique, pas de plan foireux. Cet homme avait une feme, et au moins un enfant, vu l'intensité de sa panique. C'était le bon filon.
 - Je ne suis pas si seul que ça, dit Seth. J'ai quelques amis qui sauront retrouver ta famille. Et tu peux pas demander une protectionde la Fondation sans raison. Si tu avoue, ils vont te pourir.
 Seth se tut, le temps que sa victime soit prête. Et...
- A partir de maintenant, tu bosses avec moi. T'as intéré à gérer l'affaire, crois-moi.
 Un silence.
- Je te recontacterai. pas de coups foireux. Dans l'heure, je saurait où vit ta famille.
 Un mensonge, Sans importance.
- A bientôt.
 Seth se leva, p^rit son sac, et s'en alla sans se retourner, l'air le plus détendu possible, contenant toute sa nervosité à l'intérieur. Ca y était. Il avait trouvé le filon. Bientôt, sa stratégie payerait, il pénètrerait au coeur de la Fondation.
 Bientôt, il saurait... Bientôt, il gagnerait...

Mercredi 29 juillet 2009 à 22:02

 Face à cet immense sabre, il n'avait pas peur. Et quand il sentit le sang jaillir de sa jugulaire et de sa carotide tranchées, il n'avait aucun regret...

Le réveil sonna. Longtemps. Et s'arrêta. Personne n'était là pour l'éteindre. personne ne serait plus jamais là pour l'éteindre, à présent...

Il avait faim. Cela faisait trop lontemps qu'il n'avait pas été nourri. Il colla sa truffe contre le bas de la porte, gémis, et s'effndra, épuisé, déshydraté...

A présent, la maison était délabrée. La jolie peinture avait laissé place à des plantes grimpantes et des moisissures. Les portes et fenêtres étaient brisées. Le adavre du chien était depuis longtemps consommé...

Sur sa tombe, rien que son nom. Rien d'autre. A quoi bon mettre une date de mort quand on ne connait pas la date de naissance? Et que graver d'autre? Ni famille, ni ami. On avit mis son cercueil en terre, on avait gravé son nom, et c'était fini.

Une pluie torrentielle s'abattait, ce soir-là. Un soir sombre. La pluie avait fait du fier gazon une immense et interminable flaque infâme. Chaque goutte de pluie faisait jaillir des myriades de gouttes d'eau boueuse. 
Un pid chaussé d'une grosse botte traversa la surface de l'eau et s'enfonça de plusieurs centimètres dans le sol détrempé. Son jumeau suivit. Ces pieds appartenaient à une silhouette imposible à identifier par cete pluie, et cette nuit. Elle était grande. Plutôt fine. Impossible d'en dire plus. Elle s'avançait avec aisance malgré l'environnement relativement hostile. Elle s'arrêta devant la pierre tombale au nom à demi effacé par les ans, et demeura immobile. Une bonne heure. On l'entendit prendre son souffle, comme si elle allait parler, mais finalkement, elle ne dit rien. Immobile, toujours. Encore une demi-heure.
Quand soudain parmis le clapotis fracassant et incessant de cette pluie diluvienne, on perçut un autre clapotis : quelqu'un venait. Un léger mouvement, presque imperceptible, eut lieu chez la silhouette, qui demeura immobile.

Il était là. Après quatre ans de recherche, il l'avait enfin devant les yeux. Il était là, devant la tombe. On aurait dit qu'il y avait toujours été. Connor s'avança encore un peu plus, précautionneusement de la silhouette. Il avait perçu sa façon de s etendre dès qu'il l'avit entendu. Il s'approcha encore un peu et s'apprêtait à parler quand l'autre dit :
- C'est fini.
Connor en eut le souffle coupé. "C'est fini"? Comment? Qu'est-ce qu'il racontait?
- Ecoute, Seth...
- Non.

La silhouette se retourna. C'était maintenant. Après quatre ans, il allait enfin pouvoir endosser son identité propre. Seth retira sa capuche, et son manteau, qui s'échoua lourdement dans l'eau.
L'autre dit :
- Tu vas tomber malade...
- Ta gueule. Qui es-tu?
- Tu sais qui je suis...
- Oui, je sais qui vous êtes, toi et ta bande, mais je veux savoir qui tu es, toi!!
- Connor. Connor Orland.
- Son fils... Il a envoyé son propre fils... à la mort.

Soudain, Connor se rendit compte que Seth tenait quelque chose. Il sut tout de suite. Il entendit le fourreau tomber dans l'eau et, presque simultanément sentit le sabre traverser son abdomen.

Seth se tenait devant la tombe. Il s'approcha de la pierre, passa sa main dessus en une délicate caresse... et la brisa de son sabre. Celui-ci rangé dans son fourreau, accroché dans le dos de Seth, ce dernier se mit à creuser. De ses grandes mains, il se saisit de la boue et la lança au loin, encore et encore, jusqu'à sentir le cercueil au bout de ses doigts. Alors, il le brisa, et s'empara de ce qu'il contenait.

Lorsqu'il rouvrit les yeux, Seth remettait son manteau. Il lutta contre la douleur intense qui le ravageait et le froid qui le paralysait, et parvint à articuler :
- Pi... pitié... Ecoute... ce que... j'ai à...
En un éclair, Seth était penché sur lui, sa main sur sa bouche.
- Chut... J'ai perforé ton estomac et ta veine cave inférieure. Avec toute cette merde, ça va en plus s'infecter. Quoi que tu ai voulu me dire, tu n'en auras de toute façon jamais le temps.
Connor sentait que la fin approchait à grand pas. Alors, tandis que Seth s'en allait lentement, il utilisa son dernier souffle pour lancer :
- Curtis... Dodge.
Seth continua à marcher, Connor mourut, et la pluie continua de tomber.
 

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