dingue-chevelu

Bienvenue dans le fruit de mon cerveau malade!!!!!!

Mercredi 29 septembre 2010 à 19:08

 Un oxymore récurrent. Un petit paradoxe à deux ronds rebattu depuis des années. La solitude au milieu de la foule. Tellement débile. Tellement cliché.
Sans déconner, ça ne fait plu « tilt » chez personne, plus personne ne se dit « ouais, c’est vrai, ça ». Parce que C’EST la vie, bon sang. Stop, finis de se plaindre. Traîner sa carcasse au milieu d’un tas de personnes qu’on aime ou pas, tout en se trimballant un immense vide (et encore un oxymore usé), c’est la vie, les gars, et si on ne peut pas vivre avec, et ben ça s’appelle être inadapté au système social. 
Et pis, sans déconner, qui connait la solitude ? C’est laquelle la solitude ? La solitude de n’avoir personne de très proches, ou avec qui partager sa vie ? Ou bien la solitude d’avoir quelqu’un et d’en être éloigné ? Ou bien la solitude qu’on ressent quand on a quelqu’un de super devant soi, qu’on le fréquente chaque jour, mais qu’on se rend compte que son implication est partielle, branlante, ou juste qu’il n’a pas la même considération pour nous qu’on a pour lui ? 
Je les expérimente toutes au quotidien. Je ne me plains pas, C’EST LA VIE. Le monde fonctionne comme ça, la carotte et le bâton, et je m’y suis fait il ya des années. L’envie de se révolter est vite étouffée, de toute façon. J’ai une femme formidable dans ma vie, que je ne vois que trois jours par semaine. On est trop différent pour avoir fait les mêmes choix professionnels, des opposés complémentaires (vous l’avez saisi, celui-là ?). Mes meilleurs amis, ceux que je veux voir souvent, ceux que je veux avec moi quand je passe des caps importants, ont eux aussi fait des choix différents, et semble s’en accommoder avec une troublante facilité, ils ne font pas que composer avec le système, ils s’y sont intégrés. Ceux que je voudrais pouvoir regarder en souriant le plus beau jour de ma vie, celui que je voudrai voir signer après moi le jour de mon mariage est tellement fondu dans ce putain de système qu’il en a oublié mon existence le jour de mon anniversaire… Quand à ceux qui partagent mon quotidien, ils ne sont que des flous. Aucun sujet sérieux n’est abordé. On ne fait que parler boulot et déconnade. Au milieu de ces gens parmi les plus sympathiques qu’il m’ait été donné de rencontrer, la perle avec qui je vis presque n’est pourtant pas un proche, me rend-je compte lorsque, de temps à autres, j’ouvre à nouveau les yeux. Je ne suis et serais jamais un confident, et je ne peux pas le considérer comme tel. Il ne me serait surement – apparemment – d’aucun secours.
Je ne me plains pas. C’est la vie. L’accepter est mon seul choix, mais ça ne signifie pas accepter sa légitimité, ou même l’apprécier. Cette vie d’oxymores est une chienne, une batarde enragée. Je la hais par moment, quand je ne tente pas de l’apprivoiser, de l’amadouer avec une part de ma nourriture. 
La solitude est notre lot. Ni échange, ni remboursement.

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Moi, oui!

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